Créer n’est jamais facile, et les blocages créatifs peuvent souvent sembler insurmontables. Si vous êtes un artiste, écrivain ou tout autre type de créatif, cet article vous donnera des astuces pratiques pour surmonter les blocages créatifs, comme la peur de la page blanche et le trac, afin de savourer pleinement votre processus de création.
La créativité est-elle facile ?
S’il était facile de créer, il ne serait pas si douloureux de lutter pour continuer. S’il était facile d’explorer de nouvelles voies ou de nouvelles manières de tisser les créations, beaucoup de créateurs ne passeraient pas des années à entretenir celles qui leur apportent une sécurité relative.
Si des siècles de littérature et d’histoire racontent avec une telle insistance la difficulté voire la peine mentale et physique ressentie par nombre d’explorateurs créatifs, artistes, écrivains, et autres créatifs, c’est qu’un fond de vérité les réunit. La créativité est souvent entravée par des peurs comme la peur de la page blanche ou la peur de mal faire. Mais, il existe des astuces pour transformer ces blocages en moteurs créatifs.
L’humain est un explorateur par essence
Même si parfois il l’oublie, bien confortablement installé dans son canapé, ou plus ou moins péniblement agrippé à son moyen de locomotion non pédestre pour rentrer de son labeur quotidien. L’humain est poussé par cette petite voix qui ne lui lâche pas les baskets et lui susurre que l’herbe est plus verte ailleurs. Vous et moi ne faisons pas exception, quels que soient nos efforts pour l’ignorer — bon courage ! — ou pour l’écouter — comme si c’était plus facile ainsi, mais non, même pas.
Savourer la créativité — carpe diem ?
Le créatif-créateur d’idées, d’objets, d’histoires a bien du mal à savourer son activité tant qu’elle n’est pas terminée. C’est un plaisir qui demande un entraînement, aussi étrange que cela puisse paraître.
— Quoi, ce chanceux a des idées, des projets, et en plus il se plaint de ne pas y prendre de plaisir ? Honteux, ma bonne dame, non ?
Non. Pourquoi ?
Parce que l’intention bien souvent ne suffit pas.
Parce que le désir et l’amour de son activité n’est pas une garantie de savourer la joie de pratiquer cette activité.
Il y a toujours des cailloux dans la chaussure, en quelque sorte. Et si nous explorions ensemble quelques astuces pour y remédier et ainsi réveiller la joie créative ?
Les défis de la création
Quels cailloux empêchent de savourer la pratique chez un créatif ?
En vrac, parmi les blocages créatifs, on pourrait citer :
- la peur de la page blanche — Pas besoin d’être écrivain pour connaître l’affreuse angoisse devant un projet qui n’avance pas/plus. Et ça va durer combien de temps, ce vortex qui engloutit toutes vos bonnes résolutions ?
- la peur de mal faire. — Vous vous dites que d’autres savent faire bien mieux que vous. Et puis, si vous n’arriviez pas à faire aussi bien que cette autre fois ?
- le trac. — Après tout, si on crée et qu’on bloque, d’une manière ou d’une autre, c’est qu’il y a le désir de partager, donc un public à qui présenter notre création. Et ce, que ce soit conscient ou non, que le public soit connu ou non, grand ou petit. Tout cela ne change rien au foutu trac.
- le désir de s’améliorer prenant des proportions telles que l’on en perd le sens de la mesure.
- trop d’idées. — Vous vous perdez dans ce foutoir.
- La recherche de l’ambiance parfaite. — Vous n’avez pas encore trouvé ce petit plus qui vous permettrait de vous façonner une ambiance propice idéale à stimuler votre créativité.
- les distractions. — Les bruits, les lumières, les idées parasites qui n’ont rien à voir avec votre projet…
- Le manque de temps et d’énergie. — Lors de votre dernier projet réussi, vous aviez beaucoup plus de temps pour vous y consacrer qu’aujourd’hui, vous étiez plus en forme, voire plus jeune…
Transformer les obstacles en moteurs créatifs
Vous voulez surmonter vos blocages créatifs ? Transformez ces cailloux — dans vos chaussures ? — en étincelles !
Il existe toujours des solutions pour transmuter vos blocages ou vos obstacles en moteurs. Ou au moins les rendre suffisamment inoffensifs pour pouvoir savourer votre pratique créative. Passons en revue quelques solutions parmi les cailloux cités précédemment.
Surmonter la peur de la page blanche
« Mieux vaut une création entamée que rien du tout » ( Réponse-mantra à la peur de la page blanche )
« Mieux vaut une création entamée que rien du tout » Point. Et répétez-vous cette phrase — ou une version proche — en boucle. Comme un crédo. Votre créativité s’en portera mieux.
Vous entamez mille projets que vous trouvez ensuite insipides ou trop compliqués ? Ça n’a pas d’importance : votre créativité a besoin d’être utilisée pour fonctionner, imaginez-la comme un muscle.
Non seulement votre muscle a besoin de matières premières (les inspirations que vous glanez ici et là, vos lectures, séries, films, musiques, sorties culturelles, balades, voyages, rencontres, etc), mais votre muscle a aussi besoin que vous vous en serviez. Et viendra inévitablement un moment où un projet prendra de l’ampleur.
Si un projet revient régulièrement vous « hanter », mais que vous avez l’impression que ça ne veut pas malgré tout avancer, il se peut qu’un blocage venant des autres points en soit la cause, alors lisez la suite 😉
Lâcher prise sur la perfection
« Je lâche prise et je me libère de mon propre carcan » (bye-bye la peur de mal — ou moins bien — faire )
Autrement dit : Je ferai peut-être moins bien. Et alors ? Et si ma créativité a besoin que je lâche prise pour l’instant sur la qualité de ce projet, ou de sa réalisation, afin de justement m’améliorer d’une façon nouvelle et profitable ?
Gérer le trac
« Je suis mon premier public » : trac, tu es là pour me rappeler cette vérité.
Vous êtes la principale personne à impressionner. Et pour l’instant ne vous souciez que de ce public-là. Le reste viendra ensuite plus facilement.
Progresser à un rythme équilibré
Le désir de s’améliorer trop vite, trop d’un coup devient « Un pas à la fois ».
Un objectif à la fois permet de mieux approfondir et ancrer l’apprentissage et les améliorations pour de futurs projets. Pour un même projet, un ou deux points d’améliorations successifs peuvent être pertinents, à vous de voir.
Gérer trop d’idées
Trop d’idées devient « Je choisis 2 idées chouchous ».
Focalisez-vous sur une à deux idées que vous avez vraiment envie de mettre ensemble. Explorez à partir de là, et ces idées doivent rester majeures, cohérentes et amusantes à explorer.
Vos deux idées peuvent très bien être saugrenues. La cohérence, ici, est plutôt de les mêler de manière intéressante et qui puisse être compréhensible pour d’autres que vous-même.
Créer une ambiance propice
La recherche de l’ambiance parfaite devient « Un vaut mieux que jamais ».
Premièrement, faites-vous une liste actuelle des potentiels éléments propices ou stimulants pour votre créativité. Assurez-vous que figurent dans cette liste un à deux éléments auxquels vous pouvez avoir accès dans n’importe quelle situation (vacances, voyage, hors connexion, etc).
Ensuite, parlez fermement à votre inconscient et à votre conscient — de la manière qu’il vous plaira, je n’irai pas vérifier, promis. C’est entre vous et vous. Et faites taire la petite voix moqueuse, derrière, elle ne vous aide pas du tout dans ces cas-là. Focus, bon sang ! — :
« Ecoutez-moi tous les deux. J’ai envie d’avancer dans mon projet créatif aujourd’hui. Alors j’ai décidé qu’il suffirait désormais d’un seul élément de la liste pour enclencher le booster de créativité. Au boulot, maintenant ! »
Minimiser les distractions
Les distractions deviennent « je mets mon casque anti-bruit*, mon ambiance préférée et… Action** »
* voir ci-dessus (à propos de l’ambiance parfaite)
** (en anglais : vous êtes le réalisateur de votre vie, que diable !) voir la réponse à la page blanche
Gérer le manque de temps et d’énergie
Le manque de… (temps/énergie) devient « Je me fais un cadeau de 10 minutes ».
Vous en avez envie de ce projet créatif — sinon vous ne seriez pas ici à me lire. Alors décidez de vous offrir dix minutes aujourd’hui pour avancer dans ce projet.
Si vous êtes en verve, poussez votre superbe jusqu’à 30 minutes. Qui sait, cela vous booster peut-être pour recommencer demain ?
A vos suggestions
Au final, et si ces blocages créatifs récurrents, si le fait que justement la créativité ne soit pas « facile » nous offrait la possibilité d’en extraire une joie ou une satisfaction plus durable ?
Cet apprentissage sans cesse renouvelé nous incite notamment à explorer, et à garder le regard neuf et curieux, à nous ouvrir aux autres.
Pensez-vous que la créativité serait meilleure si elle était plus facile ?
Comment surmontez-vous vos blocages créatifs les plus gênants et courants ? Et pour vous, en quoi consiste l’art de savourer la pratique créative ? Et qu’est-ce que cela vous apprend – sur vous, sur le monde… Laissez en commentaire vos propres astuces !
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