Chroniques du Festival des Utopiales, jour 1

Affiche Laurent Durieux, Utopiales 2017

A l’occasion de la 19e édition du Festival international de science fiction connu sous le nom des Utopiales, je vous présente chaque jour les « Chroniques du Festival des Utopiales » : un  résumé de moments choisis et passionnants ou savoureux, des extraits de conférences ou de débats qui fusent avec intelligence, des rétrospectives éventuelles sur l’histoire de la manifestation, un aperçu de l’ambiance et des invités de ces jours riches et intenses ou science fiction s’entremêlent et cisèlent des réflexions judicieuses sur notre passé, notre présent et notre (nos) avenir(s)…

Suivez les moments live depuis les réseaux sociaux sur Twitter, Facebook et Instagram sous le hashtag #Utopiales2017.

Ambiances et temps forts scientifiques et science-fictionnesques vont titiller vos neurones, c’est le meilleur effet secondaire que l’on peut souhaiter !

Jour 1

Peut-on voyager dans le temps ?

La vitesse de la lumière est la même pour tous les observateurs. Ceci posé, Roland Lehoucq, président du festival et astrophysicien au CEA, nous invite à (re)découvrir quelques notions de physique pour comprendre si nous pouvons voyager dans le Temps.

 » Je peux voyager dans votre futur ! « 

Roland Lehoucq Astrophysicien au CEA / président du festival des Utopiales

Roland Lehoucq, le voyage dans le temps est-il possible ?
Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA et président des Utopiales

On retiendra aussi l’expression de Roland Lehoucq : « Dans cette salle, vous êtes tous des spaghettis spatio-temporels ! « .

La « leçon » de l’astrophysicien et président du festival est déjà disponible à l’écoute en ligne sur le site d’Actu SF.

Médecine du futur

Le coût des soins ne cesse d’augmenter, jusqu’à devenir problématique. Nous est également posée la question de la place de l’humain dans le parcours de soins. L’Inserm participe à cette conférence aux côtés d’auteurs et d’un médecin.

La prévention sera au cœur des enjeux de la santé de demain. L’avenir de la médecine sera aussi celui de la médecine personnalisée : individualiser la médication par rapport à ce qu’est le patient, unique. Le BigData aura sa part d’utilité, mais attention aux dérives possibles, lesquelles sont un problème de société de plus en plus individualiste : « il faut recouvrer la vision mutualiste« , et c’est au législateur de retrouver son rôle, car il est inconcevable d’arrêter me progrès sous prétexte de mauvais choix humains !

La médecine du futur sera probablement celle des 4 P : Prédictive, préventive, personnalisée, et participative.

Je vous invite à lire également sur le sujet Le corps humain réparé, augmenté : biotechnologies, quelle santé demain ?

https://sansible.fr/wp-content/uploads/2017/11/medecine-du-futur-utopiales-2017.jpg

Médecine du futur, Utopiales 2017

Algorithmes prédictifs, quelle réalité ?

Les algorithmes sont plus des outils servant à nous inciter à ne pas reproduire nos erreurs qu’à prédire nos actions. Ils sont fruit de différents éléments comme l’historicité, le comportementalisme (habitus), le BigData.

Les algorithmes sont calculés par des humains.

Claude Ecken, auteur de science-fiction.

Les dérives sont aussi possibles que les bénéfices. « Les acteurs publics ont un rôle majeur à jouer. » précise Jacques Priol, auteur de BigData des Territoires.

Avec le Machine Learning et le Deep Learning de plus en plus complexes, à tel point que les développeurs ne comprennent que leur propre partie du programme, il devient indispensable de « s’arrêter » pour réfléchir à ce vers quoi on tend et analyser les dangers potentiels.

Et le libre arbitre ? La conformité sociale n’est pas nouvelle, sauf qu’ici ce n’est plus à l’échelle du village mais mondiale : l’uniformisation maintient-elle possible le libre arbitre ? C’est une bonne question. Il existe des algorithmes d’empowerment, mais quelle est leur influence ? Il est difficile d’établir ce qui est causal et ce qui ne l’est pas, car les algorithmes sont basés sur des statistiques, des probabilités. Il y a aussi une notion de confiance : c’est l’usager qui choisit de donner ses données ( ou du moins, il devrait pouvoir le faire comme il le fait pour d’autres informations administratives, par exemple). Au départ, l’algorithme est neutre, mais de plus en plus, on se rend compte que l’éthique est nécessaire. Par exemple, dans le cas de la voiture autonome, qui doit-on sauver ? L’enfant et ses parents ? La vieille dame et son petit-fils ? Vous voyez quelles dilemmes auront les futurs algorithmes et combien poser une éthique est indispensable.

Il a été question également d’Open Data, de transparence, de contre-pouvoir

Je vous invite à lire Intelligence Artificielle : pourquoi l’humain demeure dans l’équation.

One Comment

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